Afrique du Sud: Une ministre sanctionnée pour violation du confinement
La ministre sud-africaine des Communications, prise en flagrant délit de violation du confinement anti-coronavirus pour avoir participé début avril à une fête chez des amis, a reconnu sa culpabilité et payé une amende, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Stella Ndabeni-Abrahams avait déjà été suspendue de ses fonctions pour deux mois, dont un sans traitement, par le président Cyril Ramaphosa.
Elle apparaissait, sur une photo publiée sur Instagram, en train de déjeuner avec cinq autres personnes au domicile d'un ex-ministre.
Elle a plaidé coupable et payé une amende de 1.000 rands (environ 49 euros), selon les services du procureur national. Elle a aussi été citée à comparaître le mois prochain devant un tribunal.
Mme Ndabeni-Abrahams avait déjà "demandé pardon" à ses concitoyens.
L'état d'urgence imposé par les autorités sud-africaines dans le cadre de la lutte anti-coronavirus prévoit des peines maximales de six mois de prison et de fortes amendes pour tous les contrevenants.
M. Ramaphosa a imposé à ses 57 millions de concitoyens de rester chez eux jusqu'à la fin du mois d'avril pour enrayer la pandémie de Covid-19, qui a officiellement infecté près de 3.500 personnes et fait au moins 58 morts dans son pays.
"Le confinement national s'impose à tous les Sud-Africains", avait rappelé le chef de l'Etat dans un communiqué. "Aucun d'entre nous, et encore moins un membre de l'exécutif, ne doit saboter notre effort national pour sauver des vies", a-t-il insisté, "personne n'est au-dessus des lois".